credit photo : Pexels.com

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Aujourd'hui c'est mon anniversaire. 

38 ans. Le premier que je fêterai sans entendre mon père me raconter l'histoire de ma naissance. La prématurité laisse des traces sur les parents. 

Aujourd'hui, cela fait 2 mois que tu nous a rejoins. Du haut de tes 4,1 kg, tu n'avais rien d'un prématuré. 

2 mois de toi. 

2 mois d'arrosage au pipi au moment de changer tes couches - et j'ai toujours quelques secondes de questionnement avant de comprendre d'où provient le liquide qui m'a mouillée. 

Au cours de ce deuxième mois, tu es passé du statut du nouveau né à celui de bébé. Les phases d'éveil sont plus importantes, tu nous souris souvent, tu gazouilles parfois, encore étonné par les sons que tu produis. C'est un vrai bonheur de te voir t'épanouir avec tes sœurs. 

Depuis presque 1 mois elles sont en vacances. Nous sommes tous les 4 à la maison et le temps s'écoule lentement au rythme des tétées, des siestes, des jeux, des baignades. Bien sûr, tu ne partages pas encore leurs jeux mais tu les observes et tu leur souris. J'attends le moment où ces observations donneront lieu à des rires. Mais je ne suis pas trop impatiente. L'impatience des parents qui veulent voir leurs enfants passer les étapes ne s'applique qu'à l’aînée. Toi tu es le petit troisième, celui dont on savoure chaque étape quelque soit le timing parce qu'on sait que le temps passe vite et que sans crier gare tu deviendras grand. 

Je savoure le temps passé avec vous 3 car je sais que dès ma reprise de travail, la course reprendra. Mais j'espère que ces 6 mois qui n'auront été consacrés qu'à vous m'auront appris à vivre au maximum chaque instant. Et à profiter de votre présence comme je vous offre la mienne (et comme j'espère que vous profitez de la mienne). 

Car je sais maintenant qu'un jour arrive où ceux qui nous sont chers ne sont plus là. Même le jour de notre anniversaire. 

 

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