Quand le corps nous lâche

Mon corps est une machine qui doit suivre ce que je lui impose. Je l'ai rarement écouté. Je crois que seules mes grossesses ont pu m'obliger à ralentir...et encore!

Et puis il arrive un jour où la machine vous lâche, vous rappelant dans le même temps qu'il faut lui accorder plus d'attention. 

Je n'ai pas su l'entendre. J'aurais dû car les rouages craquaient déjà de toute part. Il y avait le sucre qui n'était pas géré, la fatigue qui était récurrente. 

Et puis lundi, il a craqué complètement.

J'aurais peut-être pu l'entendre avant... peut-être. Mais ce n'est pas la question primordiale. Ce qui est fait est fait..

Et en même temps, je sens que cela peut avoir quelque chose de positif, que cela m'oblige à me respecter, à écouter ce corps qui ne doit pas être qu'une machine qui doit suivre mes envies. 

Oui j'ai aussi le droit d'être malade, oui, j'ai aussi le droit de demander qu'on me soutienne, oui j'ai aussi le droit de dire "je ne peux pas faire ça", oui, j'ai le droit de me reposer et oui j'ai le droit de faire tout cela sans culpabiliser. 

Et ce n'est pas facile d'accepter cela. Je suis plutôt celle qui porte, celle qui gère, celle qui fait et celle à qui on demande de faire. 

Là je ne peux pas.

Et je réalise que le monde ne s'écroule pas. Que chacun peut faire sa part.

Un nouveau départ en somme.

mais en attendant, je dors...

 

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