J'ai découvert Star Wars adolescente. je me souviens d'une maquette du faucon millenium religieusement posé sur la table de nuit de la chambre du frère aîné d'une amie. Cette maquette nous était interdite, sa chambre aussi d'ailleurs, mais nous adorions lui piquer ses VHS. Parmi ces VHS, il y avait Star Wars, enfin à l'époque en France on disait la guerre des étoiles. On disait Ian (prononcé Yann) Solo aussi.

Peut-être est-ce parce que c'était un des films du grand frère, mais pour moi Star Wars a toujours été "un film de garçon". J'adorais et j'adore toujours cette trilogie (je parle des premiers films, ceux qui s'appellent maintenant 4.5.6), mais j'y voyais des films fait pour parler aux garçons. Les héros étaient des hommes et Leia m'apparaissait comme le pur fantasme de la princesse qu'il fallait sauver.

Celle là en somme...

Que la force soit avec...Leia

Et puis, il y a peu, nous avons montré la trilogie à Fleur. Elle a accroché. Leia est devenue son idole, au point que nous nous amusons à copier des coiffures (et pas seulement les "camarrons" dixit Fleur). Pour elle, Leia, c'est ça : 

Que la force soit avec...Leia

et puis un peu ça aussi...

Que la force soit avec...Leia

Pour elle, Leia, c'est la princesse qui dirige les rebelles, celle qui sauve tout le monde, celle qui commande, celle qui a un petit quelque chose de majesté même quand elle se bat. 

J'ai redécouvert ce film et j'ai réalisé que parce qu'on m'avait dit que c'était un film de garçon, j'avais regardé le film dans cet optique. J'avais alors oublié ce personnage central. Cette femme tout aussi importante que les deux héros masculins. J'avais vu un duo où il y avait un trio. 

Tout est question de point de vue en somme. Et c'est une petite fille, excepte de préjugés qui a su me le rappeler. 

A l'heure où j'entends dire que les studios Disney ont voulu faire plaisir aux minorités (les personnes noires et les femmes) en faisant d'un homme noir et d'une femme, les héros du nouveau Stars Wars, je me dis : regardez les anciens, une femme était l'héroïne. A l'époque on ne parlait pas de minorités...

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