Sans elles
Sans elles, j'habiterais toujours en centre ville, je travaillerais toujours en région parisienne, je ferais des grasses matinées le week-end.
Sans elles, nous irions au cinéma, nous dinerions à 21h, parfois 22h devant la télévision, nous serions imprévisibles et passionnés.
Sans elles, j'irais faire du roller ou courir le dimanche matin, je rejoindrais mes amies en terrasse pour un verre le samedi après-midi.
Sans elles, je serais une amoureuse qui ne se soucie que du bien être de son amoureux.
Sans elles, je ne passerais pas mon samedi matin à préparer des petits pots, je ne me demanderais pas ce qu'il faut acheter pour ranger les jouets, je ne connaitrais pas par cœur La reine des neiges, Raiponce et Il était une fois.
Sans elles, je ne me soucierais ni des horaires d'école, ni des horaires d'assistante maternelle.
Sans elles, je ferais 6 kg de moins et mon ventre ne porterait pas stigmates de la grossesse. Mais ce corps à l'époque je ne l'aimais déjà pas, alors qu'aujourd'hui, si j'ai parfois du mal avec l'image qu'il me renvoie, je lui suis reconnaissant d'avoir donné la vie et allaité mes filles.
Alors....
Bien sûr qu'il y a des dimanche où je ferrais bien la grasse matinée plutôt que d'être réveillée par un bébé qui a faim.
Bien sûr que j'aimerais aller au cinéma comme ça sur un coup de tête parfois.
Bien sûr que je rêve de rentrer dans mes anciens pantalons.
Bien sûr que je rêve de soirées en amoureux sans autre préoccupation que nous, rien que nous.
Mais pas sans elles.
Je sais ce que serait ma vie sans elles. Je l'ai déjà vécue. Elle était bien, mais un jour il y a eu cette envie...
Alors à ceux qui me demandent pourquoi j'ai eu des enfants vu l'organisation/la fatigue/le manque de temps pour soi et son couple que cela implique, j'avoue que je n'ai pas de réponse. C'était une évidence. Et je suis heureuse que ce soit elles qui nous aient rejoint.